En ce début d’année on nous annonce une prochaine réduction des charges qui plombent les entreprises et c’est plutôt bien.Les ténors du Medef et de la CGPME se disent satisfait de cette tendance et promettent de faire des efforts de leur côté.
Historiquement ce genre de mesure n’a jamais vraiment porté les fruits attendus (cf Balladur).Tout simplement parce que l’économie n’est pas une science exacte et que le fonctionnement des entreprises subit des influences de diverses natures qui ne sont pas toujours dans la logique mathématique.Le marché est soumis aussi à des effets psychologiques.
Ce qui semble souvent incohérent c’est la manière globale de traiter les problèmes. On parle de l’ entreprise et ça ne signifie pas grand chose de réel.En effet comment comparer une multinationale à une TPE , les mettre dans le même panier alors qu’elles n’ont rien en commun.La majorité des entreprises françaises sont des PME et TPE dont les problématiques sont radicalement différentes des grands groupes. Les technocrates des ministères seraient bien inspirés d’aller passer quelques semaines sur le terrain avec ces entreprises afin de juger de la réalité de leur situation.
Une réduction de charges est un ballon d’oxygène qui peut , si l’activité le permet,contribuer à faciliter l’embauche, mais n’oublions pas dans cette dynamique évolutive le soutien des banques qui fait largement défaut aux petites entreprises.La crise de 2008 et le soutien des l’état accordé aux banques était une occasion pour le public d’intégrer le directoire de ces institutions afin d’influer sur leurs orientations , occasion définitivement manquée sous prétexte de conception libérale.
Le libéralisme est surement une des moins mauvaises solutions à condition de lui donner les moyens de fonctionner, sa dérégulation ou sa mauvaise régulation en font tout simplement un système qui court à sa perte un bandeau sur les yeux.La liberté , qui est dans ce mot, n’est pas acquise de fait, elle doit être organisée si ce n’est imposée , pour être accessible à tous.
On voit émerger des mouvements issus de la société civile afin de réagir et représenter les différents acteurs de la société. Ni partis ni syndicats, souvent associations, une nouvelle manière de s’exprimer et de revendiquer pourrait apporter un nouveau souffle au débat sociétal et économique, que les acteurs prennent enfin la parole et soient entendus directement . Les réseaux sociaux peuvent contribuer à fédérer les énergies , pourquoi ne pourrait on faire progresser ainsi le débat public, d’autres que nous en méditerranée en ont fait l’outil de leur révolution.
Et vous , vous en pensez quoi ?